Galerie Faits Divers. Exposition 1994

Espace Faits Divers, Genève

Association pour un Espace Faits Divers
rue des Vieux-Grenadiers 10
1205 Genève, Suisse

1994

Vernissage

19 May, 1994 18:00

Début expo

20 May, 1994

Fin expo

11 June, 1994

L’Espace Faits Divers est un nouveau lieu, né il y a un peu plus de six mois à Genève et totalement dévoué à la présentation de travaux de jeunes artistes ayant peu exposé. Il bénéficie d’une situation stratégique, dans les locaux de la SIP, aux côtés du Centre d’art contemporain, de la Galerie Pierre Huber et d’une petite galerie-vitrine, Low Bet. L’initiative du projet est due à Philippe Begert autour de qui se sont rassemblés les membres de l’association. Grâce à son autofinancement et au travail bénévole de ses membres, le comité peut continuer à affirmer son ouverture à toutes les formes artistiques, sans ligne esthétique prédéfinie et avec pour seul critère la qualité. Les expositions qui se succèdent à un rythme mensuel, présentent simultanément deux artistes.

Les deux travaux «en cours», exposés jusqu’au 11 juin, ont en commun l’utilisation de matériaux industriels simples, une certaine rigueur formelle et une économie de moyen.

Antoine Stähli présente une série de toiles au bitume sur lesquelles la pâte est appliquée selon des motifs géométriques simples. Elle est ensuite travaillée longuement au papier de verre, étalée, gravée en sillons linéaires réguliers ou grattée progressivement afin de faire réapparaître la blancheur de la toile. Dans ces pièces l’influence minimaliste est très présente bien que réinvestie d’une attention soutenue au geste, à la matière, aux effets de lumières. Selon la position du spectateur ils viennent révéler la texture des surfaces et modifier notre perception du tableau.

C’est une même volonté d’épurement qui caractérise le travail de Tom Tirabosco, des-sinateur, illustrateur et artiste. Ici la matière première est la feuille de PVC, lentement et méticuleusement gravée, opacifiée au papier de verre tout en laissant subsister des zones vierges, des traces ou des signes imperceptibles qui se révèlent sous certains points de vue et vibrent avec la lumière. Chaque pièce suggère, à partir de ces presque rien et de ces gris subtils, une image, une résonance poétique qui la situe sur le fil entre le lyrisme et une retenue extrême.

Laurence Bonvin dans Voir, le magazine des arts, n° 106, mai 1994